Appel à contribution – Journée d’études « Aux sources de la couleur. L’atelier de teinture des Gobelins », 7 et 8 octobre 2021

Appel à contribution – Journée d’études « Aux sources de la couleur. L’atelier de teinture des Gobelins », 7 et 8 octobre 2021

Appel à contribution – Journées d’études – INHA, 7-8 octobre 2021

Echéance : 12 mars 2021

L’INHA organise avec les Archives nationales et le Mobilier national deux journées d’études spécifiquement consacrées à l’atelier de teinture des Gobelins.

S’étant établi non loin de la Bièvre dont les eaux étaient réputées pour leurs qualités tinctoriales, Jehan Gobelin, teinturier originaire de Reims, crée un atelier au milieu du XVe siècle. Ses descendants, experts dans l’art de la teinture des laines en écarlate de Venise, acquièrent bientôt de vastes terrains donnant sur la Bièvre et y bâtissent de vastes ateliers. Henri IV les loue et y fait installer des ateliers de tapisserie.

En 1662, Colbert rachète la propriété pour la Couronne, regroupe et place les différents ateliers sous la direction de Charles Le Brun. Pour réorganiser l’atelier de teinture, Le Brun fait appel à un maître teinturier hollandais, Josse Kerchove. Depuis cette époque, l’atelier de teinture des Gobelins, qui est le plus ancien atelier de teinture européen ayant une activité ininterrompue depuis sa fondation, est resté à la même place au sein de l’enclos des Gobelins, au nord de la chapelle.

C’est cette riche histoire diachronique et pluridisciplinaire que proposent d’explorer ces journées d’études, les premières consacrées à l’atelier de teinture des Gobelins dans le long temps de son histoire. S’appuyant sur des sources inédites ou éclairées d’une problématique nouvelle, ces journées d’études ont vocation à renouveler l’état des connaissances sur l’atelier des teintures.

A partir de recherches inédites et de sources collationnées depuis 2015 par les équipes du Mobilier national et mises à la disposition des chercheurs, différentes thématiques pourront être abordées durant ces journées :

– le rôle de l’atelier de teinture dans l’évolution des textes réglementaires organisant le métier de teinturier, de la réorganisation de Colbert au début du XXe siècle ;

– l’apport des directeurs successifs à l’atelier de teinture ; de manière générale, toute recherche prosopographique sur les personnels de l’atelier des teintures est bienvenue ;

– les contributions de la chimie industrielle à l’ensemble des procédés de préparation et de teinture des étoffes ;

– l’école de teinture fondée au début du XIXe siècle par les Gobelins puis les cours de Chevreul, replacés au sein de l’enseignement de la teinture à Paris dans le long XIXe siècle (enseignements comparables de Payen et de Persoz dispensés au CNAM, ou encore dès les années 1830 à Lyon, Mulhouse et Rouen) ;

– le statut de laboratoire d’expertise nationale joué par l’atelier de teinture au XIXe siècle, d’abord sous le Premier Empire relativement à la production des soyeux lyonnais puis dans le contexte du développement des industries tinctoriales dans les colonies (Garance et cochenille en Algérie ; Indigo au Sénégal) et plus largement dans le monde occidental.

Pour chacune de ces thématiques, des communications sur d’autres ateliers de teinture ou d’autres expériences internationales de transmission des savoir-faire et des pratiques tinctoriales seront les bienvenues, dans une perspective comparatiste. De même, la participation de chercheurs et chercheuses développant leurs travaux en histoire des sciences, en histoire, en littérature, en design textile et couleur, ou en sciences de la conservation est particulièrement souhaitée.

Le colloque se déroulera à la fois en ligne et en présentiel, nécessitant une attention toute particulière au format des interventions. Nous demanderons aux participantes et participants de concentrer leur propos de manière très précise durant 15 minutes afin de valoriser les temps de discussion. Les communications pourront être données en français ou en anglais.

Comité scientifique et d’organisation :

Muriel Barbier (Mobilier national)
Anne-Laure Carré (Conservatoire national des arts et métiers)
Hélène Cavalié (Mobilier national)
Claude Coupry (CNRS)
Joëlle Garcia (Muséum national d’histoire naturelle)
Clémence Lescuyer (Archives nationales)
Alexia Raimondo (Archives nationales)
Charlotte Ribeyrol (université Paris-Sorbonne)
Marie-Anne Sarda (INHA)

Les propositions de communication (2000 signes), accompagnées d’une courte bio-bibliographie, sont à adresser avant le 12 mars 2021 à : marie-anne.sarda@inha.fr et alexia.raimondo@culture.gouv.fr

Plus d’informations sur le site de l’INHA : https://www.inha.fr/fr/recherche/appels/appels-a-contributions/appels-en-cours/gobelins-2021.html